Taekwondo

Un art martial millénaire et un sport olympique depuis 2000

Les origines.

Le Taekwondo est un art martial d’origine coréenne. Au début de son histoire, cette région était peuplée de royaumes rivaux, et de plus en plus d’importance était accordée à l’entrainement des jeunes guerriers. Ceux-ci, en plus des arts martiaux, consacraient leur temps à l’étude de l’histoire et de la littérature et vivaient selon des valeurs telles que le respect et la loyauté, offrant leurs services à la société.

Au cours des siècles, une des principales formes de combat (comprenant des techniques de poings et de pieds), appelée le Taekkyon a été codifiée et enseignée à la population.

La construction de la discipline et l’occupation japonaise.

Entre 918 et 1392, durant la dynastie Koryo, le Taekkyon a été développé de manière encore plus systématique. Mais lorsque la poudre à canon est apparue, l’utilité des arts martiaux traditionnels s’est trouvée réduite.

Lors de l’invasion de la Corée par le Japon, en 1592, jusqu’à la libération de la Corée, les art martiaux folkloriques étaient interdits par le gouvernement japonais et étaient pratiqués et transmis en secret.

À la libération de leur pays, les coréens se sont tournés vers ces arts martiaux traditionnels afin de reprendre contact avec leur identité nationale. A cette époque, le Taekwondo était clairement différencié du karaté japonais. Des écoles de Taekwondo commençaient à s’ouvrir dans tout le pays et, à la fin de la guerre de Corée (1950-1953), le système des Dan a été développé en Corée et 2000 Maîtres ont été envoyés dans plus de 100 pays.

Le Taekwondo moderne.

En 1971, le Taekwondo a été nommé sport national de la Corée et le Kukkiwon, garant mondial des passages de Dan et fonctionnant comme le siège du Taekwondo, a été fondé l’année suivante. En 1973, le WT (World Taekwondo, fédération Mondiale du Taekwondo) a été fondée.

En 1988 et 1992, le Taekwondo a participé en tant que sport de démonstration aux Jeux Olympiques à Séoul et à Barcelone puis, comme discipline officielle, à partir de 2000 et est confirmé, en tous cas jusqu’aux Jeux de Tokyo en 2020 . A partir des Jeux Olympiques de Beijing, le nombre de médailles de bronze par catégorie est passé de 1 à 2.

Le nombre de pratiquants de Taekwondo ne cesse d’augmenter à travers le monde et on dénombre 206 associations nationales faisant partie du WT. Cette association s’investit énormément afin de faire du Taekwondo une disciple ouverte à toutes et à tous sans distinction de genre, de race, d’âge, de religion, de culture, avec ou sans handicap physique ou mental.

Le mot « Taekwondo ».

Il peut se traduire par « la voie du pied et du poing ».

Tae signifie les coups de pieds, les coups de pieds sautés.
Les pieds sont la partie du corps la plus utilisée en Taekwondo. En Taekwondo de combat les coups sont portés au plastron (Momtong) et à la tête (Olgool). En Taekwondo classique, on frappe également au niveau Arae (niveau bas, sous la ceinture),

Kwon signifie les mains, les poings.
Ils servent à frapper, à toucher, à bloquer ou à dévier par des attaques et des défenses. Celles-ci peuvent être réalisées avec le poing ou la main ouverte,

Do signifie la voie, le chemin philosophique.
Cette notion se retrouve dans de nombreux arts martiaux (judo, aïkido, …)

Le Taekwondo n’utilise aucune arme si ce n’est les pieds et les poings en combat. En Taekwondo traditionnel on se sert aussi des doigts, des coudes et des genoux. Il présente la particularité d’être en même temps un art martial millénaire et un sport olympique. Son addition aux disciplines olympiques en 2000 en font une discipline récente ayant connu de nombreux ajustements ces dernières années. Parmi les sports olympiques c’est le seul qui autorise les frappes avec les pieds.

Les pratiquants de Taekwondo s’appellent Taekwondoist ou Taekwon-doin.

Le Taekwondo est un art martial riche et varié. Tous ses aspects sont abordés au travers de nos entrainements.

KIBON DONSAK : L’ÉCOLE DE BASE

Construire sa discipline.

L’école de base est la première étape de l’apprentissage de la technique du Taekwondo. Elle est tellement importante qu’elle est toujours travaillée et améliorée même aux grades les plus avancés. C’est au travers de ces mouvements que l’on travaille les positions et que l’on améliore la coordination et la connaissance de son corps nécessaires aux enchaînements plus avancés et au combat mais aussi à la vie quotidienne.

Il s’agit d’un ensemble de techniques d’attaques, avec les pieds et les poings et de défenses. Ces enchaînements permettent d’apprendre les différentes techniques mais aussi de développer, la persévérance, l’alignement et la précision. Ce sont ces mouvements de base qui composent toutes les autres disciplines du Taekwondo.

POOMSAE : FORMES

Maîtriser les techniques.

Les Poomsae sont des combats codifiés face à des adversaires imaginaires. Ces enchaînements de mouvements (blocages, attaques avec les mains ou les pieds) selon un ordre précis permettent de lier les mouvements de l’école de base et, au fur et à mesure des passages de ceintures, d’ajouter de nouveaux mouvements. Ils contribuent grandement au développement et au perfectionnement psychomoteur chez les enfants grâce aux déplacements multidirectionnels.

La pratique des Poomsae permet de travailler sa concentration, sa précision et sa conscience de l’instant présent.

KYORUGI : COMBAT

Contrôler ses émotions.

Le combat de Taekwondo ou Taekwondo sportif connaît un succès médiatique croissant depuis qu’il a été choisi comme discipline olympique (sport de démonstration aux J.O. en 1988 et 1992 puis comme discipline officielle à partir de 2000). Lors des compétitions de Taekwondo, les combats de 3 rounds de deux minutes nécessitent une excellente condition physique, une coordination parfaite et une rapidité hors pair.

De nos jours, le niveau des compétitions internationales et même nationales est extrêmement élevé et il ne suffit pas de s’entraîner une ou deux fois par semaine pour pouvoir y participer. Un entraînement type de compétiteur comprendrait 4 ou 5 séances hebdomadaires de Taekwondo avec en plus des séances spécifiques de condition physique. Notre Ecole n’est actuellement pas structurée de façon à pouvoir former des compétiteurs de haut niveau. Ceci qui ne se fait pas à la légère et demande un fort soutien des parents et un engagement sans limites du jeune.

La pratique du combat complète celle des autres aspects du Taekwondo. Les entraînements de combat permettent en effet de travailler l’engagement et la gestion du stress et de ses émotions.

HOSINSUL : SELF-DÉFENSE

Savoir se protéger.

La pratique de la self-défense permet d’apprendre à réagir en cas d’attaque et d’adopter un comportement approprié. Les techniques qui sont abordées sont privilégiées pour leur efficacité et leur rapidité d’exécution. Durant la pratique de la self-défense la précision, l’équilibre et les réflexes sont travaillés. Les enchaînements sont répétés encore et encore afin qu’ils soient parfaitement intégrés.

Mais plus que des compétences, la pratique du Taekwondo permet de développer sa confiance en soi et plus d’assurance dans la vie quotidienne.

KYOKPA : LA CASSE

Apprivoiser sa force, prendre conscience du potentiel d’énergie qui est en nous.

Il n’est pas possible de libérer toute son énergie contre une personne sans risquer de la blesser dangereusement. C’est la raison pour laquelle nous pratiquons des exercices de casses sur des objets inertes tels que des planches de bois, des tuiles, etc.

La pratique de la casse permet de coordonner son corps et son esprit ainsi que maîtriser la technique du Kiap (cri permettant de libérer un maximum d’énergie par une montée instantanée d’adrénaline). Cette discipline permet, d’une part, de prendre conscience de ses capacités pour soi-même et, d’autre part, d’en faire la démonstration devant un public.